4 Janvier 2019
Une très belle année aux pornichétins et amoureux de Pornichet !
Pour débuter cette année, revenons 90 ans en arrière. Que s'est-il passé à Pornichet en 1929 ?
Un boulevard de mer
A cette époque, l'automobile connaît un réel essor et est très prisée par la clientèle estivale qui apprécie de pouvoir visiter les environs. Mais qu'il est malcommode de conduire dans les avenues pornichétines tortueuses et sableuses…
Un problème plus important encore va décider la municipalité d'alors à édifier un boulevard maritime : les tempêtes qui sévissent durant les mois d'hiver. A chaque fin de saison, les propriétaires doivent s'armer de pelles pour édifier des monticules de sable destinés à protéger leurs villas des assauts des vagues et du vent durant les mois d'hiver et tous espèrent retrouver leur lieu de villégiature intacte à la saison prochaine. Un raz-de-marée en janvier 1924 et les tempêtes exceptionnelles d'octobre 1924 et de février 1925 vont sérieusement détériorer les dunes basses qui constituent la protection de Pornichet contre la mer. Le Service Maritime demande alors à la municipalité de prendre toutes mesures nécessaires en vue de la protection du pays contre la mer. Les Ponts & Chaussées préconisent l'établissement d'un boulevard maritime mais la Ville n'est pas propriétaire des 5,5 hectares de parcs à goémon qui bordent sur 600 m, la plage. Convaincu par une pétition, l'Etat cède alors ses terrains à la commune à raison de 10 F le mètre carré. Les travaux peuvent enfin débuter en mars 1929. C'est l'entreprise Rouzaud de Paris qui est choisie. Le boulevard de mer, pour la partie de Pornichet est inauguré le 14 juillet 1930. Long de 2 078 m avec une largeur de 24,40 m, il prend alors le nom de Boulevard des Océanides, aux termes d'un concours effectué auprès de la population locale. Une océanide étant une nymphe de mer. Il faudra attendre 1931, pour que ce boulevard soit raccordé à celui de La Baule.
Élection de la Fée des Dunes
Comme, il est d'usage chaque année, une nouvelle Reine de Pornichet est élue en mars 1929. C'est Andrée Legouic, « beauté brune de 19 ans », née le 29 juillet 1909 à Escoublac, qui remporte ce titre. Elle présidera le Carnaval qui aura lieu le 17 mars.
Des bains douches
En juillet 1929 : la construction des futurs bains douches est votée pour un montant de 750 000 francs.
Ces bains douches seront édifiés à l’angle de l’avenue Guisth’au (aujourd'hui avenue Poincaré) et du boulevard maritime face à l’Hôtel de la Plage.
Commencés en 1930, ils seront achevés en mars 1934. Les travaux ayant été interrompus par suite du retrait de la Société d’Habitations à Bon Marché et de Bains Douches, qui en avait obtenu la concession. Ils ont été conçus par M. Perreau, architecte à Paris, administrateur de la Société des Bains et Lavoirs Municipaux L’achèvement des travaux sera suivi par M. Erbeau, architecte de Pornichet.
Le bâtiment comportera une partie centrale avec deux ailes en retour ; il mesurera 42 m de long. Construit en pierres claires, l’établissement comprend deux étages. A droite, se trouvent 8 cabines de douche et 8 salles de bains pour hommes ; la partie gauche réservée aux femmes est absolument symétrique.
On y prend des bains de mer d’eau de mer ou d’eau douce, chaude ou froide. Plus tard, ces bains douches prendront le nom de Thermes des Océanides et seront démolis à la fin des années 1980 pour laisser place au complexe immobilier Les Océanes.
Un nouveau bureau de poste
Jugeant le bureau de Poste et Télégraphes situé place du Marché trop petit et malcommode, la Ville, propriétaire d'un terrain situé en bord de mer servant autrefois de parc à goémon, vote l'implantation d'un nouveau bureau qui sera inauguré en 1929. Pour dessiner les plans, on fait appel à un architecte local Emile Erbeau, dont le cabinet est installé dans la villa Le Clos des Buissons, avenue de Mazy. Il propose pour ce bâtiment une nouvelle écriture de l'architecture balnéaire et installe devant sa façade les armoiries de la ville et une statue d'océanide, nymphe de mer, se mirant dans l'eau.
Au gré des besoins de la clientèle, le bâtiment sera agrandi sur l'arrière et des annexes de la poste seront implantées dans différents quartiers : place de la Gare en 1950 (qui sera démolie en 1990) et à Sainte-Marguerite en 1980 pour répondre à la croissance de la population permanente avec la livraison du lotissement du Moulin d'Argent et aux besoins de la population touristique importante en raison de la proximité d'un grand nombre de campings.
Commenter cet article