15 Février 2011
Ker Phia, Le Castel Caligny, Farniente, Plain Palais... de splendides villas édifiées à la fin du 19ème siècle ont malheureusement disparu. Partons à la découverte de ces villas en commençant par Ker Phia, villa marocaine sur le sol breton.
Cette étrange villa à l'architecture résolument orientale fut construite dans les années 1890 pour Ernest Ortmans. De couleur blanche et surmontée d'un minaret Ker Phia a du sans doute intriguer bons nombres de passants.
Ernest Ortmans, négociant en produits chimiques (il inventera d'ailleurs cette fameuse peinture appelée "Blanc d'Espagne") installé à Meudon, est né à Bruxelles en 1858.
A la fin des années 1880, il découvre Pornichet avec son frère Ferdinand. En effet, avec des amis anglais, ils achètent à Sainte-Marguerite, des terrains. Ernest fut d'ailleurs le premier à accoster un bateau sur la plage de Sainte-Marguerite et sera à l'origine du club nautique.
Ferdinand fait construire en 1891 Ker Arvor.
En 1894, Ernest épouse Sophie Persoz, d'origine suisse. Peu après, ils font construire la villa qu'Ernest baptisera Ker Phia en hommage à Sophie. Pour la construire, Ernest n'avait qu'une seule contrainte : son terrain étant situé devant celui de son frère, ce dernier lui demanda de ne pas le priver de la vue sur mer. Ernest opta pour une construction basse et, sans doute par goût pour l'architecture orientale, il racheta les plans du Pavillon du Maroc présenté à l'Exposition Universelle de 1889 et fit édifier Ker Phia sur le même modèle.
Ernest et Sophie eurent 7 enfants et la maison de vacances devint sans doute trop petite au fur et à mesure des naissances. En 1906, ker Phia est surélevée.
Pendant de nombreuses années, elle accueillit la famille Ortmans pour les vacances. Malheureusement, elle était construite en sable de mer. Des problèmes d'étanchéité contraignirent la famille à la vendre et elle fut démolie en 1974. Aujourd'hui, ne subsistent de cette villa que les piliers d'entrée portant encore fièrement le nom de la villa et une partie du mur de clôture de la propriété.
Merci aux descendants Ortmans pour toutes les informations sur leurs aïeuls.
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