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Histoire et histoires de Pornichet

Histoire et histoires de Pornichet

Patrimoine, personnalités, villas...

Pornichet souffle ses 111 bougies

Aujourd'hui, Pornichet fête ses 111 ans.

 

C'est en effet, le 9 avril 1900, que le Décret concernant l'éréction de la commune de Pornichet est publié "érigeant ainsi en municipalité distinctes les sections de Pornichet et de Saint-Sébastien distraites des communes d'Escoublac et de Saint-Nazaire". Le 20 avril de la même année, Pornichet sera proclamée commune.

L'administration de Pornichet s'étend alors sur 1 249 hectares sur lesquels vivent  1263 habitants. Saint-Nazaire perd ainsi 974 habitants et 1 152 hectares et Escoublac 289 habitants et 97 hectares.

La toute nouvelle commune de Pornichet compte à sa création :

- 500 villas

- 10 hôtels

- 1 casino

et 8 000 "étrangers" (terme qui désignait alors les touristes) fréquentent la station.

 

Il aura fallu 15 ans pour que Pornichet gagne son indépendance. Dès 1885, un groupe de propriétaires, composé de MM. Mercier, Sohier, Porson, Cesbron, Warot, Collet et Flornoy Père & Fils, tentait d'obtenir l'émancipation administrative de la station. Régulièrement, ils adressent des pétitions comme celle-ci de 1894 : 

 

"Monsieur Le Préfet,

Les soussignés, tous propriétaires ou habitants des stations balnéaires de Pornichet-les-Pins, du Vieux Pornichet et de Bonne-Source, ont l'honneur de solliciter de nouveau des pouvoirs publics l'érection en commune distincte, dite de Pornichet, de l'agglomération constituée de ces trois stations.

(...) Entravé dans son développement naturel, Pornichet végète sous la dépendance de ces deux communes (NDLR : Saint-Nazaire et Escoublac).

(...) Il y a trente ans, Pornichet était reprséentée par d'immenses dunes désertes et sans valeur où l'on rencontrait quelques cabanes de pecheurs et quelques rares chalets. Depuis cette époque, grâce à l'initiative des étrangers (NDLR : les touristes), attirés par sa magnifique plage, près de 400 chalets s'y sont construits et une dizaine d'hôtels ou de maisons de santé s'y sont élevées, dont l'ensemble constitue une valeur de plusieurs millions. Cette contrée presque inhabitée autrefois comporte maintenant une population fixe de près de 600 habitants et reçoit chaque année en moyenne 7 à 8 000 baigneurs.

Et quel est le sort actuel de cette contrée ? Lorsque ses habitants sont appelés pour leurs affaires au chef-lieu de la commune, il leur faut parcourir 5 à 6 kilomètres pour se rendre à Escoublac, ou à 10 kilomètres pour se rendre à Saint-Nazaire ; les enfants sont obligés de faire plusieurs kilomètres pour se rendre aux écoles de Saint-Sébastien.

Le service religieux est fait par des prêtres des paroisses d'Escoublac et de Saint-Sébastien, qui vienne le dimanche, et pendant la saison seulement pour y dire la messe.

Les nombreux chemins tracés par les propriétaires ne sont ni classés, ni entretenus; la répurgation n'est pas faite, et si cet état de choses persiste, le sous-sol imprégné peu à peu de matières organiques rendra dans un petit nombre d'années, le pays malsain et inhabitable.

Aucune police n'y est faite et les malfaiteurs peuvent impunément dévaliser les chalets.

Enfin, des marais salants, abandonnés depuis de nombreuses années, d'une étendue de plus de trente hectares, rendent insalubre la région qui les borde sans qu'aucune des deux communes ne prisent l'initiative de leur assèchement.

Voilà la situation actuelle de Pornichet.

(...) Munie des éléments de prospérité qui lui manquent et que sa municipalité saura créer chaque année, non seulement avec ses propres ressources, mais avec celles que les propriétaires syndiqués se proposent de mettre à sa disposition, elle deviendra une station balnéaire beaucoup plus agréable, plus salubre et beaucoup plus recherchée par les baigneurs et les touristes que par le passé.

(...) Pour terminer, les soussignés expriement le voeu que le siège de la future commune se trouve placé au centre de la région, entre Pornichet-les-Pins et le Vieux-Pornichet, au milieu du parc à goémon".

 

Il faudra attendre encore 6 ans pour que la Préfecture de Loire-Inférieure consente à cette indépendance. La difficulté principale résidant dans les terres cédées par les deux communes voisines. Saint-Sébastien fera finalement partie de la nouvelle commune.

 

Le 13 mai 1900, le premier Conseil Municipal, au sein duquel siège les propriétaires précédemment cités, se réunit dans une classe de l'école de Saint-Sébastien et Charles Mercier devient le premier Maire de la commune.

 

Saint-Sébastien est loin et le Conseil Municipal décide alors de se réunir dans la villa Valérie, située avenue Gravelais.

En 1902, le Conseil Municipal, respectant les engagements de leurs pétitions, décident de construire une nouvelle école et la Mairie sur l'ancien parc à goémon (aujourd'hui la Place du Marché).

 

CPP 0172

CPP 0176

En 1905, le bâtiment est construit avec au centre la Mairie et de part et d'autre une classe de filles et une classe de garçons (on retrouve encore les inscritions aujourd'hui sur la façade de la Médiathèque).

 

CPP 0182

En 1911, on décide de construire une nouvelle Mairie plus spacieuse à l'extrémité droite des bâtiments au profit d'un logement pour les instituteurs au centre.

 

CPP 0181

 

CPP 0264

C'est en 1950, que la Municipalité déménage pour intégrer la villa Ker Bon Accueil, l'Hôtel de Ville actuel.

 

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