24 Mai 2013
Aujourd'hui nous nous intéressons à une autre villa emblématique de Sainte-Marguerite, la villa Ker Arvor (du breton "Arvor" = littoral).
Cette villa est étroitement liée à la villa Ker Phia. En effet, c'est à la fin des années 1880 que deux frères, amis de Charles Mercier, se rendent à Pornichet. Il s'agit des Frères Ortmans : Ernest et Fernand.
En 1891, Fernand Ortmans (1859-1945) fait appel à l'architecte local : Henri Van Den Broucke pour édifier une villa au milieu des pins qu'il baptise "Ker Arvor". Seulement, même si Fernand a épousée une femme très riche, il ne pourra pas profiter longtemps de sa villa, étant contraint de la vendre suite à des problèmes financiers.
Au milieu des pins, la villa Ker Arvor. La route est aujourd'hui l'avenue du Littoral
A noter que Fernand Ortmans a parmi ses enfants, une fille Pauline, qui deviendra une actrice célèbre sous le nom de Viviane Romance.
Toutes les villas de Sainte-Marguerite à la fin du 19e siècle, avait des écuries
(visibles à droite de la villa).
C'est un personnage très originale qui va acheter la villa au début du 20e siècle : la baronne russe Marie Kapsevitch. Celle-ci sucite bien des commérages, car elle a l'habitude de se rendre à la plage vêtue d'un simple peignoir et de se baigner dans le plus simple appareil...
Heureusement elle a des marottes beaucoup plus classiques puisqu'elle possède dans la villa un cabinet entièrement couvert de boiseries en pitch-pin, dans lequel elle passe de longues heures à faire des tapisseries représentant des scènes rurales russes.
Une des tapisseries réalisées par la baronne Kapsevitch
Hélas, cette femme qui avait fait des études de vétérinaire à Maisons-Alfort, connait une fin tragique. Elle est fusillée pendant la Révolution Russe en 1917.
C'est son homme d'affaires, M. Le Bedeff qui hérite de la villa.
La villa est ensuite achetée en 1924 par Bernard Pellaumail, indutriel en textile à Cholet.
Pendant la guerre de 1939-45, la villa fut occupée par le Commandement de la Poche.
La villa est construite sur une colline, ce qui permettait aux propriétaires d'avoir une belle vue sur mer.
Etonnament la plaque de la villa ne se trouve pas sur la façade principale de la villa mais est apposée côté avenue des Chênes Verts.
Une des frises sous les fenêtres, ces mosaiques sont très semblables à celles de Ker Juliette ou Laetitia, construites par le même architecte.
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