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Histoire et histoires de Pornichet

Histoire et histoires de Pornichet

Patrimoine, personnalités, villas...

Le port en eau profonde

Pornichet port 05 OT (4)

 

La plaisance s’est développée sur le littoral à la fin du 19ème siècle. Suite à cet engouement,   une jetée-abri permettant d’abriter les bateaux des plaisanciers et des pêcheurs est inaugurée en 1924.

 

Un port nommé désir

Cependant dès le début des années 1930, sa capacité d’accueil est insuffisante et la municipalité souhaite la prolonger. Le coût des travaux envisagés étant trop élevé le projet est abandonné durant de nombreuses années.

Dans les années 1960, la nécessité d’accroître la capacité d’accueil des bateaux de plaisance dans la baie devient une priorité car " la présence de nombreuses embarcations de plaisance contribue à la prospérité du littoral et constitue une attractions pour les touristes ".  La petite jetée ne suffit plus  et le port du Pouliguen est, quant à lui, très encombré. Divers projets, parfois saugrenus, sont alors étudiés : fermeture de la baie, pont vers les Evens, création d’une île artificielle…  On hésite aussi sur le lieu où installer ces aménagements : la pointe de Penchâteau au Pouliguen ou la pointe du Bec à Pornichet.

En 1968, c’est finalement la Pointe du Bec qui est retenue, les experts jugeant que la baie s’ensablerait trop vite si le nouveau port était installé au Pouliguen. C’est ensuite une longue succession d’avis divers : Commissions des Sites, Grande Commission Nautique, Commission Permanente d’Enquête, Commission régionale des Opérations immobilières de l’architecture et des espaces protégés des Pays de la Loire…

 

echo-de-la-presqu-ile-janv-1969-projet-du-port-de-plaisance.jpg Un des projets du port (source Echo de la Presqu'ile de janvier 1969)


Finalement en 1974 le projet est approuvé et, le 15 octobre 1975, la Société Anonyme du Port de Plaisance Pornichet-La Baule est créée ; la concession du port lui étant accordée pour 50 ans.

 


18 mois de travaux

Les travaux débutent en 1976. Dans un premier temps,  une partie importante des rochers de la pointe sont retirés. Ensuite le viaduc, d’une longueur de 250 m, est construit.

Ancien port

Début des travaux, à droite on distingue les piliers du futur viaduc

 

Puis un million de tonnes de roches est amené pour établir le terre-plein et les digues de protection.

 

construction port 1977 photo VdP 2

Les enrochements sont créés.

construction port 1977 photo VdP 3

Certains zones sont déroctées

 

Travaux digue d'accès nouveau port

 

construction port 1977 photo VdP

 

Après le viaduc,  la construction du môle nord


Pour finir on procède à l’aménagement du plan d’eau avec l’installation de pontons flottants et des locaux commerciaux.

 

Nouveau port

Nouveau port 6

 

Le phare du nouveau port

On installe le phare à l'entrée du port


Après 18 mois de travaux, le port de plaisance en eaux profondes, d’une capacité de 1 150 places dont 150 visiteurs, est inauguré le 1er juillet 1978. Sa capacité d’accueil  cumulée avec celle du port d’échouage, permet à Pornichet d’être aujourd’hui  le  troisième port français de la façade atlantique.

 

 


Résolument tourné vers le large, c’est un site attractif pour ses activités nautiques et ses commerces à l’ambiance chaleureuse et le point de départ de nombreuses courses et régates.

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B
Ma gd-mère maternelle (S.F. née B. employée municipale) demeurait au tout début du chemin de la Gruche à Saint-Sébastien ; devant chez elle d'énormes camions (genre camions travaillant dans des mines diverses) transportaient de très gros blocs de rochers et passaient régulièrement. Il me semble que la voie expresse avait été renforcée pour que les dits camions puissent circuler. Avec mes frères, nous regardions "ce spectacle" de rochers roulants. Nous allions de temps en temps à pieds (en passant par la plage) l'évolution de la construction du port. Une fois le port opérationnel il y a eu beaucoup de pêcheurs : les locaux pêchaient côté mer, les touristes -enfin certains- pêchaient côté intérieur du port. Tout près des pontons, où l'eau était irisée de traces de fioul. Le résultat de cette pêche était parfois des petits poissons (genre friture) que les touristes nous proposaient de manger avec eux ; mes parents répondaient toujours : "non merci", et même que les deux chattes de mon ayeule sentaient la petite pêche "miraculeuse", mais refusaient de la déguster même cuite.
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