25 Février 2010
Au début du XXème siècle, et en quelques années, Pornichet s'est construite comme une commune à part entière.
Une école avant l'Hôtel de Ville
Lorsque le 9 avril 1900, après de nombreuses pétitions, Pornichet, forte d’une population de près de 1200 habitants, et alors, divisée entre Saint-Nazaire et La Baule-Escoublac, devient une commune à part entière, elle se trouve dépourvu de tous les attributs de son autorité faute de disposer d'un hôtel de ville, d'un maire, de services publics, d'un blason et d'une devise.
Dès le 13 mai 1900, Pornichet se dote de son premier Conseil municipal et de son premier maire en la personne de Charles Mercier, un avocat parisien, qui a beaucoup œuvré pour l’indépendance du petit port originel composé pour l’essentiel de paludiers, d'agriculteurs, de vignerons et de pêcheurs côtiers. Quelques mois plus tard, le Conseil municipal décide la construction de l'école publique, sur l'actuelle place du marché, sous la forme de deux classes, l'une pour les garçons et l'autre pour les filles.
Ensuite, le Conseil Municipal, présidé alors par M. Eugène Coicaud, décide d’achever le bâtiment administratif installé sur la place du Marché, en lui accolant à une extrémité les Postes et Télégraphes et à l'autre l’Hôtel de ville. Il met ainsi fin à l'errance du Conseil municipal, passé de l'école de Saint-Sébastien à une villa de l'avenue Gravelais.
Une devise et un blason tournés vers la mer
Sous le clocheton de l’hôtel de ville, on peut encore lire dans la pierre les armoiries et la devise de Pornichet. Elles furent adoptées en 1912 et étaient originellement destinées à plaire aux villégiateurs, qui assurèrent la richesse, la notoriété et le développement de la commune. Elles sont en effet composées de deux éléments extrêmement rares sur les côtes pornichétines : le dauphin et la coquille saint-jacques. Inspirés de l’héraldique breton, le premier est symbole de vitalité et le second de fécondité et de prospérité.
Les seuls éléments issus du patrimoine local sont le pin maritime et l’îlot rocheux. Le choix du pin maritime est un hommage à Jacques Bertault, un armateur nantais et principal lotisseur du centre de Pornichet, qui, au milieu du XIXème siècle, a planté, pour fixer les dunes, des pins maritimes, parmi d’autres essences. L’îlot rocheux, lui, représente l’île de la Pierre Percée, au large de Sainte-Marguerite, devenu célèbre grâce à l'écrivain Jules Sandeau, qui, au retour d’un voyage en Presqu’île Guérandaise avec Georges Sand, écrivit un roman intitulé La Roche aux Mouettes avec pour cadre la Pierre Percée. Il y évoque même un personnage appelé Pornichet.
De son côté, la devise de Pornichet, Nanti neptunus favet amicus (L’ami Neptune est favorable au nageur), est rédigée par Charles Mercier, alors conseiller municipal. Elle lui a été directement inspirée par la devise de Nantes : Favet Neptunus eunti (Neptune sourit à ceux qui osent). En faisant référence à Neptune, il voulait ainsi remercier les nombreux Nantais (hommes d’affaires, hommes de lois, armateurs…), qui ont contribué à l’indépendance et à l’essor de cette petite station balnéaire en véritable commune et également affirmer la situation de Pornichet en bord de mer, destination idéale pour les bains de mer...
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