Histoire et histoires de Pornichet

Quelle étonnante villa que la Villa Rosa nichée à l'angle de l'avenue des Evens et l'avenue de l'Hermitage, à deux pas de l'hôtel de ville ! Cette grande villa, composée d'un batiment principal, prolongé par une petite galerie ouverte sur le jardin et terminée par une tourelle surpomblée de quatre pots en acrotères aux motifs délicats de feuillages, rappelle les palais italiens de par son architecture et ses éléments de parements.

C'est en 1882, que Jules Hendricks, originaire de Saint-Quentin, achète le terrain. Ce n'est qu'en 1901, qu'il fait construire la villa à qui il donne le prénom de sa femme Rosa. On dit même que le mascaron sur le fronton du porche représentant une tête de femme coiffée d'une coquille Saint-Jacques sur le fronton, est le portrait de Rosa. Cette sculpture a la particularité, par un habile travail de l'artisan, de suivre du regard le promeneur empruntant l'avenue des Evens.

Jules Hendricks est également membre fondateur de la Société des Courses créée en 1906. il décède en 1915. Sa veuve, vend la villa en 1923 à un couple de particuliers, M. et Mme Madier, qui la transforme en pension de famille ouverte toute l'année et la dénomme Pension de famille Rosa. Elle offre tous le confort aux hôtes en villégiature au bord de la mer : chauffage centrale, service par petites tables, eau chaude et eau froide, salle de bains, garage avec fosse, service automobile...

En 1926, Alexandre et Hortense Malroux rachète la villa. Ils font surélever la façade d'un étage et ouvre l'Hôtel-Pension de l'Hermitage du nom de la rue qui la borde. D'une capacité de 20 chambres, cette pension de famille avec son grand parc ombragé à l'abri des vents, est désormais ouverte qu'à la belle saison, de juin à septembre.

Cette propriété est imposante par ses dimensions en plein coeur de Pornichet. Elle comprend : 24 pièces réparties sur trois niveaux, une tour comprenant 3 pièces reliée par une galerie, une villa située à gauche de villa Rosa (aujourd'hui une maison particulière) comportant trois pièces qui étaient les communs et un parc de 24 ares.

En 1933, le fils d'Alexandre Malroux, Roger, reprend le flambeau mais parti au front, il décède en 1940 à Calais. Sa femme Odette continue à gérer la pension de famille. En 1945, la pension est réquisitionnée pour l'hébergement du 625e Groupement de Transports. Après la guerre, la pension, toujours tenue par Mme Malroux est entièrement remise à neuf et réouvre ses portes et ce, jusqu'en 1979, date à laquelle la villa est vendue en copropriété et divisée en appartements.

Publicité guide du Syndicat d'Initiative de 1951

La villa est actuellement en cours de rénovation et le quatrième pot en acrotère qui avait été précieusement conservé a été remis en place.

Remerciements particuliers à M. Bellanger.